L’augmentation du prix de l’énergie accentue l’enjeu de la maîtrise des charges pour les banques gérant un réseau d’agences conséquent. Si plusieurs moyens existent pour contrôler leur consommation énergétique, les gestionnaires de parc immobilier considèrent souvent la GTC / GTB comme des solutions miracles. Qu’en est-il réellement ? GTC /GTB sont-elles vraiment la panacée pour réduire les coûts liés aux dépenses d’énergie dans les banques ?
Installer une GTC / GTB pour maîtriser ses dépenses d’énergie : fausse bonne idée ?
Pour maîtriser leurs consommations d’énergie, les banques choisissent souvent de recourir à des technologies comme la GTC / GTB permettant de piloter les équipements de manière centralisée.
Rappelons que la GTC (gestion technique centralisée) permet de gérer un lot spécifique tandis que la GTB (gestion technique des bâtiments) s’applique à l’ensemble des installations (chauffage, éclairage, ventilation et climatisation, ascenseurs…). Dans les deux cas, le principe est de programmer, par le biais de boîtiers électroniques, l’arrêt des appareils en période d’inactivité pour réduire les dépenses d’énergie.
Si elle s’avère intéressante sous certaines conditions, cette instrumentation a pourtant des limites qu’il convient de connaître pour être sûr de l’utiliser à bon escient.
De fortes contraintes et des coûts importants pour faire vivre sa GTC / GTB
Nécessitant l’installation de boîtiers de commande sur tous les sites gérés, l’instrumentation complète d’un parc immobilier représente un investissement financier important. De plus, si elle permet d’avoir une vision globale de la gestion technique et énergétique des bâtiments, c’est à la seule condition que les équipes soient en capacité de traiter la masse d’informations générée quotidiennement (rapports de consommation, alertes de dépassement des seuils et autres indicateurs).
Les données de consommation doivent en effet être contextualisées selon la vie des sites et analysés pour être sources d’enseignement. La mise en place d’un système de GTC / GTB opérationnel nécessite donc une organisation solide basée sur une équipe formée à l’utilisation des outils et suffisamment grande pour traiter la quantité d’informations enregistrées.
À lire également : Comment les banques utilisent le data-analytics pour mieux gérer leur réseau d’agences
Enfin, les règles qui régissent le fonctionnement des équipements doivent évoluer avec les besoins d’agences qui varient dans le temps (changement d’horaires d’ouverture, nouvelle organisation…). Les responsables techniques en charge des bâtiments oublient souvent la mise à jour des systèmes de gestion centralisée occasionnant ainsi des écarts importants entre le fonctionnement des appareils et les besoins concrets des agences bancaires.
Dans ces conditions, concentrez-vous d’abord sur l’analyse des données existantes avant de vous lancer dans l’installation d’une GTC / GTB dont la maintenance et l’exploitation peuvent être très onéreuses. Pour être pertinente, l’instrumentation doit rester au service des objectifs de l’organisation et non l’inverse. C’est en s’interrogeant d’abord sur les résultats actuels et les objectifs d’amélioration en adéquation avec les ressources disponibles que vous pourrez choisir une solution d’optimisation adaptée.