Améliorez la valeur de vos actifs avec les nouvelles fonctionnalités de Deepki Ready™ 

Clementine Tanguy
Date21 novembre 2023

Les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dominent de plus en plus l’agenda des acteurs de l’immobilier. Pourtant, les trois piliers ne reçoivent pas le même niveau d’attention. Dans ce blog, Deepki se penche sur deux nouvelles fonctionnalités de sa plateforme SaaS ESG qui concernent à la fois le E et le S de ESG. Alors que les considérations environnementales, en particulier le changement climatique, sont au centre de l’attention de l’industrie, Deepki se concentre également sur le pilier qui est souvent négligé mais qui a été mis en évidence ces dernières années (en particulier par la pandémie du covid) : l’aspect sociétal de l’ESG.

 En savoir plus sur les critères ESG.

La nécessité d’un nouveau paradigme urbain  

Dans leurs récents rapports, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) avertissent sur le pic de température mondiale qui doit rester inférieur à l’objectif de 2 °C fixé par l’accord de Paris (de préférence 1,5 °C). D’après le GIEC, elle atteindra un maximum de 2,7 °C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici la fin du (GIEC, 2021). La raison ? Les pays sont loin d’avoir atteint leurs objectifs en matière de réductions d’émissions. Cette augmentation prévue devrait affecter et réduire la qualité de vie des communautés urbaines. C’est un point critique car plus de 55 % de la population mondiale vit déjà en zone urbaine. En outre, d’ici 2050, la population urbaine mondiale devrait atteindre plus de 68 % (Programme des Nations unies pour les établissements humains).

Les zones urbaines sont considérées comme le principal moteur de diverses économies (contribuant à plus de 70 % du PIB mondial) dans le monde entier. Tout facteur perturbateur les concernant aurait un effet en cascade sur la quasi-totalité des grands secteurs de l’économie mondiale. Par ailleurs, elles sont responsables de l’émission d’environ plus de 60 % des gaz à effet de serre (GES) mondiaux. En conséquence, les zones métropolitaines sont devenues des sources majeures de pollution, affectant différentes parties de l’environnement. 

Les avantages du suivi du Scope 3 pour les investisseurs

La réduction des émissions de GES est devenue un objectif primordial dans les stratégies environnementales des entreprises et organisations. Né du partenariat entre le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), le Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol) classe les émissions selon trois catégories distinctes ou « scopes » : 

  • Le scope 1 fait référence aux émissions directes de GES provenant de sources détenues ou contrôlées par l’entité : chaudières, fours, véhicules, etc. 
  • Le scope 2 englobe les émissions de GES provenant de la production d’électricité, de vapeur, de chaleur et de froid achetés ou acquis et consommés par l’entité.
  • Le scope 3, également appelé « émissions de la chaîne de valeur », comprend toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entité en raison de ses activités. Il existe 15 facteurs d’émission, dont les biens et services achetés, l’élimination des déchets, l’utilisation des produits vendus, le transport et la distribution, les investissements et ce qui nous intéresse dans ce blog : les déplacements des employés. Dans le scope 3, la catégorie Transport/Mobilité inclut toutes les missions liées au transport des occupants d’un actif, ce qui nous amène à considérer également la localisation d’un actif pour évaluer son impact global.

En savoir plus sur le scope 3 : comment ces émissions difficiles à traiter pourraient changer la donne

En raison des nombreuses parties prenantes impliquées, les émissions du scope 3 sont plus complexes que celles des scopes 1 et 2, et plus difficiles à mesurer et à réduire. Les acteurs de la ville ont donc un rôle clé à jouer en participant et en stimulant les efforts de décarbonation. 

Évaluez la qualité des environs de vos actifs dans Deepki Ready 

Fort de ce constat, Deepki Ready™ a développé deux nouveaux scores pour aider les investisseurs et les Asset Managers à prendre en compte les nouvelles dimensions de leur portefeuille immobilier : les scores Ville du quart d’heure et Mobilité. Ces deux fonctionnalités sont déjà disponibles sur la plateforme et vous aideront à évaluer correctement les commodités et les modes de transport autour de vos actifs. 

Ce qu’il faut savoir sur le score de la ville du quart d’heure

Vivre dans une ville signifie gérer et supporter un certain niveau de dysfonctionnement, comme les longs trajets, les rues bruyantes et les espaces sous-utilisés. Carlos Moreno, urbaniste et professeur à l’université de la Sorbonne à Paris, a voulu améliorer cela. Il a préconisé une « ville en 15 minutes ». Le concept ? Une ville dans laquelle les habitants pourraient accéder à tous les services essentiels pour vivre, apprendre et s’épanouir à proximité immédiate. Il a ainsi exploré la manière dont les zones urbaines peuvent s’adapter aux gens et non l’inverse.

La ville du quart d’heure peut être décrite simplement comme un modèle idéal de ville où tous les services essentiels sont accessibles en 15 minutes à pied ou à vélo.

Le modèle est divisé en 5 fonctions sociales principales : 

  • Le travail,
  • L’approvisionnement, 
  • L’apprentissage,
  • Les soins de santé,
  • Le divertissement.

L’objectif global est de fournir des services essentiels, différents types de logements et davantage d’espaces verts à une distance de 15 minutes à pied ou à vélo. Il y a déjà 16 villes dans le monde qui mettent en œuvre une stratégie de ce type ou des idées similaires, ou qui y travaillent. Certaines comme Paris et New York sont relativement plus avancées. Elles ont introduit un budget participatif pour promouvoir l’engagement local dans le cadre de leur stratégie de transformation urbaine.

Des villes comme Bogota, Seattle et Milan accordent la priorité aux investissements dans les infrastructures pour la marche et le vélo, en mettant l’accent sur le nouvel urbanisme et les concepts flexibles. Malgré le nom de ville du quart d’heure, l’objectif n’est pas de respecter avec zèle cette limite, mais plutôt de permettre à tous les habitants de vivre localement dans leur quartier et de réduire l’utilisation de la voiture.

Screenshot of the Deepki Ready platform showcasing the 15min city tool
Fonctionnalité de la ville du quart d’heure sur Deepki Ready™

L’évaluation de la qualité de l’environnement d’un bâtiment peut prendre beaucoup de temps. En effet, elle nécessite une collecte manuelle importante des données sans méthodologie scientifique claire. Pour un lieu donné, la fonctionnalité “Ville du quart d’heure” de Deepki recherche les commodités dans un rayon d’ un kilomètre. Ces équipements sont répartis en 8 catégories (alimentation, autres magasins, parcs, culture, sports, restaurants, soins de santé et éducation). La note générale est la moyenne des notes de chaque catégorie.

Le concept de ville du quart d’heure peut être considéré comme une solution efficace pour transformer les villes vers plus de durabilité, d’inclusion et d’équité économique grâce à des mécanismes mis en œuvre au niveau local. 

Dans l’ensemble, la ville du quart d’heure offre : 

  • Une ville plus équitable, plus inclusive et un sens plus fort de la communauté. Vivre dans une telle ville apporte également une dimension « sociale » car elle tend à favoriser les communautés et les économies locales. 
  • Une meilleure santé et un plus grand bien-être pour les habitants. Outre l’augmentation des activités physiques, la ville du quart d’heure offre davantage de végétation et d’espaces verts. Ceci contribue à réduire les risques de chaleur et d’inondation et à améliorer la biodiversité, ce qui présente d’autres avantages sur le plan de la santé et de l’économie.
  • Une réduction des émissions dues aux transports et une amélioration de la qualité de l’air. L’une des conséquences directes est la réduction de l’empreinte carbone des occupants d’un bâtiment situé dans la ville du quart d’heure, puisqu’ils bénéficient de toutes les commodités dans un court rayon. En effet, les déplacements inutiles et non désirés sont réduits. Le transfert modal vers d’autres modes de transport que les véhicules privés est encouragé, offrant ainsi tous les avantages d’un transport vert et sain. 
  • Un coup de pouce à l’économie locale.

Ce qu’il faut savoir sur le score de mobilité

Le score de mobilité quantifie le degré de connexion d’un bien au réseau de transport. Il contribue à l’objectif plus large d’une vie urbaine optimale et de l’égalité des chances. L’objectif est d’établir des scores qui reflètent l’accessibilité d’un bâtiment à partir de moyens de transport moins polluants. En effet, les déplacements peuvent être à l’origine d’une émission d’une quantité importante de carbone et d’autres gaz à effet de serre, car les individus se rendent sur leur lieu de travail, à leur domicile, etc. Comme d’autres sources indirectes d’émissions, dans le GHG Protocol, ces déplacements sont comptabilisés dans le scope 3 (catégorie 7 : déplacements des employés). Cet outil permettrait de suivre et de quantifier les émissions du scope 3 liées aux émissions des transports des employés. 

Screenshot of the Deepki Ready platform showcasing the Mobility Scoring tool
Score de mobilité sur Deepki Ready™

Comment fonctionne le score de mobilité de Deepki ? Pour un lieu donné, Deepki recherche les stations de transport dans un rayon de 500 mètres ou de 1 kilomètre : bus, métros, tramways, trains, stations de vélos partagés et bornes de recharge électrique. Plus un bâtiment est entouré de modes de transport écologiques et pratiques, plus son score de mobilité sera élevé.

Le saviez-vous ?

Près d’un quart des émissions de GES proviennent du secteur des transports. Il est également considéré comme la principale cause du brouillard (smog) dans les zones urbaines. Ainsi, une mobilité plus propre et mieux pensée aidera l’Europe à répondre à ses besoins en matière de développement durable. Cela aura simultanément un impact positif sur la santé publique, notamment avec un air plus pur, moins d’accidents et d’embouteillages ainsi que de pollution sonore. 

En effet, la proximité des bâtiments avec les stations ou les arrêts de transport facilite la vie de leurs occupants, les encourage à utiliser quotidiennement des modes de transport plus respectueux de l’environnement et contribue à réduire les émissions de carbone. À titre d’exemple, aux taux actuels de cyclisme dans l’Union européenne, plus de 3 milliards de litres et plus de 16 millions de tonnes de CO2 sont économisés par an (ECF, 2018).

Mettre l’accent sur le S de l’ESG

Ces outils contribuent au S de l’ESG, car ils visent à promouvoir les communautés locales (en particulier dans la ville du quart d’heure).

En outre, des bâtiments plus accessibles et mieux desservis tendent à attirer davantage les locataires. Savoir cela peut aider les investisseurs et les gestionnaires d’actifs à évaluer de nouvelles dimensions de leur portefeuille et rechercher de meilleures opportunités d’investissement stratégique.

Qu’est-ce que le S dans l’ESG et pourquoi est-il important ?

Les investisseurs prennent de plus en plus l’initiative d’évaluer les entreprises sur la base de leurs performances ESG, et de nombreux grands investisseurs institutionnels sont activement engagés dans l’investissement ESG. Cette tendance tend à se poursuivre, car ils reconnaissent progressivement les avantages financiers des acquisitions conformes aux critères ESG. Le changement se fait également sentir au niveau politique, les questions sociales devenant une priorité pour les gouvernements. Lors de la COP27, l’ESG et la finance durable ont d’ailleurs été les principaux thèmes abordés pour explorer les moyens pour des investissements plus respectueux du climat.

En savoir plus sur la CSRD : mise à jour de la directive ambitieuse de l’Union européenne

On peut dire que l’accent a été mis sur le « E » et le « G », en particulier pour soutenir des organes gouvernementaux forts et des normes environnementales élevées. Malgré l’intérêt croissant pour l’ESG, la composante sociale est toujours négligée au profit des deux autres aspects de l’ESG, même si les questions sociales ont un impact à l’échelle mondiale.

Mais qu’est-ce que vraiment le « S » dans l’ESG et pourquoi est-il important ? Selon le Pacte mondial des Nations unies, la durabilité sociale implique l’identification et la gestion des impacts positifs et négatifs d’une entreprise sur une communauté. Il s’agit notamment de veiller à ce que les travailleurs soient traités équitablement, d’assurer l’égalité des chances et de lutter contre les disparités sociales. Du point de vue des entreprises, ces considérations sociales peuvent jouer un rôle crucial dans la détermination du succès et de la durabilité à long terme d’une entreprise.

En savoir plus : Les fondations de la DEI (Diversité, Équité et Inclusion)

Interconnecter E, S & G pour de meilleurs investissements 

Investir dans des entreprises ayant de bonnes performances en matière de durabilité sociale présente de nombreux avantages. On y inclut par exemple la réduction des risques, l’amélioration des performances financières et un impact positif sur la communauté au sens large. Si elles n’incluent pas l’aspect social lorsqu’elles investissent, les entreprises prennent le risque d’entraver les progrès qu’elles réalisent sur les piliers « E » et « G ». Toutes les composantes doivent être considérées à l’unisson pour faire la différence sur le long terme.

Avec ces deux nouvelles fonctionnalités, Deepki renforce sa position comme leader mondial de l’ESG qui accompagne les acteurs de l’immobilier dans leur transition zéro carbone grâce à la donnée. Si une entreprise ne prend pas en compte le bien-être social dans ses activités commerciales, ses investissements n’atteindront pas leur plein potentiel. Soutenir et respecter le capital humain est la clé d’un investissement réussi et durable pour les générations futures. 

Ces nouveaux outils répondent également au besoin actuel de solutions pour répondre à plusieurs certifications et exigences en matière de reporting. C’est le cas de la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). L’article 9 de la SFDR s’applique aux fonds qui ont un objectif explicite d’investissement durable, tel que la réduction des émissions de carbone. Ces fonds sont connus sous le nom de « fonds à impact » ou « fonds vert foncé ». La prise en compte des scores de la ville du quart d’heure et de la mobilité pourrait en partie contribuer à la labellisation d’un fonds au titre de l’article 9 de la SFDR.

Ainsi, ces nouveaux scores permettent de contribuer aux critères ESG (en suivant les émissions liées aux transports et en contribuant aux communautés locales), de se conformer aux certifications et d’augmenter la valeur des investissements (label FMC) ou de cibler les acquisitions de manière adéquate.